Cinquante ans après avoir soulevé son deuxième trophée majeur, l’US Open 1970 à Hazeltine, Tony Jacklin se confie sur ses soixante ans dans le golf.
Tout a commencé pour moi lorsque j’ai passé le cut à l’Open de 1963 à Lytham. Ce n’est qu’à ce moment-là que je suis devenu golfeur professionnel à plein temps. Quand je suis retourné à Lytham en 1969, j’avais fait mon apprentissage. J’avais voyagé dans le monde entier. J’avais obtenu ma carte sur le circuit américain et je m’y étais imposé. J’avais joué en Afrique du Sud et en Extrême-Orient. Mais je ne pense pas que j’aurais su gérer la pression pour m’imposer en 1969 si je n’avais pas gagné l’année précédente à Jacksonville, où j’avais dû jouer aux côtés d’Arnold Palmer et de Don January. Cette victoire m’a donné une grande confiance.
Quand je suis retourné à Lytham, il y avait beaucoup d’attentes de la part des fans, mais je me rappelle que le R&A faisait une enquête sur les stries des clubs. Ils ont contrôlé mon sand-wedge et m’ont dit qu’il était limite. Je me suis donc rendu chez mon fabricant de club, Dunlop, et j’ai pris un sand-wedge Roberto Di Vicenzo dans un râtelier. J’ai trouvé onze bunkers de green cette semaine-là et j’ai réussi à faire approche-putt à chaque fois. Mon petit jeu était bien en place et, en fin de compte, j’ai contrôlé mes nerfs et j’ai survécu à ce que je pensais être une pression monumentale…