Le requin Greg Norman
Souvenirs d'Augusta

« LORSQUE JE JOUE À AUGUSTA, J’ARRIVE TOUJOURS À ENVOYER LA BALLE AUSSI LOIN QUE DANS LES ANNÉES 1980, MAIS LES TEES SONT BEAUCOUP PLUS RECULÉS. »

Il fut le théâtre de certains de ses grands chagrins, pourtant Greg Norman aime toujours Augusta National. Personne n’est passé si près d’une Veste Verte sans avoir fini par en remporter une. Il a décroché une 4e place lors sa première participation au Masters en 1981, puis enregistré huit autres tops 6, dont trois 2es places. Sa défaite en play-off en mort subite face au héros local Larry Mize, qui rentra un chip de plus de 40 mètres au 11 en 1987, le fit fondre en larmes. Neuf ans plus tard, alors que la Veste Verte lui semblait promise, il s’effondra de manière spectaculaire : il gâcha une avance de six points et rendit une carte de 78 le dimanche pour offrir la victoire à Nick Faldo.

L’Australien s’est toujours montré philosophe dans son analyse de ses échecs à Augusta et son point de vue n’a pas évolué : « Bien entendu, je voulais gagner une Veste Verte, mais le Masters m’a beaucoup apporté au cours de toutes ces années et je garde plus de positif que de négatif de mes expériences à Augusta. Évidemment, je suis déçu de ne pas avoir gagné le Masters. Je suis passé si près. J’y ai vécu deux situations très difficiles et, encore aujourd’hui, les gens me disent qu’ils ont trouvé que j’avais eu un comportement très digne, et c’est pour cela que je dis que j’ai gagné le tournoi de la vie. Mais des regrets… je n’en ai pas. »

« C’était le plus beau parcours sur la plus belle propriété que j’avais jamais vue et le lieu était puissamment chargé d’histoire. C’était comme si je marchais dans les pas des légendes. »

Norman a inscrit plus de 90 victoires internationales à son palmarès, dont 20 sur le PGA Tour et, malgré ses cuisants échecs à Augusta, il restera dans les annales du golf comme l’un des joueurs les plus agressifs et les plus spectaculaires de tous les temps…