Rory à la croisée des chemins
‘Tout ce que j’ai fait semble aller dans le sens d’une plus grande stabilité et j’espère que cela me permettra de gagner plus de trophées.’
Plus de trois ans ont passé depuis la dernière victoire de Rory McIlroy dans un tournoi majeur. Plus d’un an a passé depuis sa dernière victoire tout court. Ciel, plusieurs mois ont passé depuis la signature de son dernier mega contrat de sponsoring. “Où est-ce que ça a mal tourné ?”, pourrait-on lui demander, comme à un autre grand sportif nord-irlandais avant lui.
George Best, malheureusement, n’est plus parmi nous. Rory McIlroy est un athlète de 28 ans dont les plus belles années, à en croire certains, relèvent des livres d’histoire du golf. Après que le joueur irlandais eut manqué le cut l’année dernière à l’US Open, Steve Elkington, le vainqueur de l’USPGA 1995 (désolé d’évoquer cela, Monty), fit entendre la voix des sceptiques quand il déclara : “Rory est blasé du golf… sans Tiger, la limite c’est quatre Majeurs et 100 millions en banque.” McIlroy le prit très mal et répondit à son détracteur : “C’est plutôt 200 millions… pas mal pour un mec de 28 ans ‘blasé’…et j’ai bien d’autres ressources.”
Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée pour des multimillionnaires de se vanter en public de leurs gains, mais visiblement McIlroy avait pris le mors aux dents. D’un autre côté, depuis sa quatrième victoire majeure au British Open d’Hoylake en 2014, Jordan Spieth a remporté trois tournois du Grand Chelem et Dustin Johnson, Henrik Stenson et Justin Thomas ont ouvert leur compteur.
En avril dernier, McIlroy a épousé sa fiancée, Erica Stoll. Durant la même période, il a signé un gros contrat de dix ans avec Nike pour sa tenue et un autre tout aussi juteux avec TaylorMade pour son matériel. Et il n’est pas non plus payé en cacahuètes par Santander, Omega et Bose. Hors des parcours, tout est parfait. Sur le parcours, il a vécu la pire année de sa carrière…