La creation d'une marque
Under Armour a signé Jordan Spieth avant même que ce dernier ne passe professionnel. Richard Gillis revient sur le succès fulgurant de ce remarquable partenariat.
Longtemps, le golf a été obsédé par un “Big Three”. Vardon, Taylor et Braid ont ouvert la voie à Hagen, Sarazen et Jones qui ont été suivis par le grand triumvirat de Hogan, Snead et Nelson qui domina le jeu dans les années 1940 et 1950. Jack, Arnie et Gary ont joué un rôle déterminant dans le premier boom du golf alimenté par la télévision tandis que, dans les années 1980 et 1990, ce furent Seve, Greg et Nick qui éveillèrent l’imagination d’un public devenu véritablement mondial. Aujourd’hui, Rory, Rickie et Jordan semblent en passe de devenir le nouveau grand trio de ce sport. Les amateurs de golf ne sont pas les seuls à fonder de grands espoirs sur eux, il y a aussi les plus grandes entreprises du secteur sportif, dont les budgets marketing font en sorte que la compétition se poursuive ailleurs que sur les fairways des tournois du Grand Chelem.
Tout comme Rory qui assure la promotion des textiles Nike à la suite de Tiger et Rickie qui est habillé de pied en cap par Puma, Jordan Spieth est “emballé pour la vente” aux consommateurs de la Génération Y. À chaque apparition de Spieth sur un parcours, les téléspectateurs attentifs peuvent compter jusqu’à une quinzaine de logos Under Armour sur la tenue du svelte joueur américain. De la casquette au pull à la boucle de ceinture et aux chaussures, Spieth arbore toute la gamme de ce que Kevin Plank, le fondateur de l’entreprise, a appelé la “Tarte aux Pommes à l’Américaine”…